Interêt du site
Le site de Lavardin, un des plus beaux villages de France, présente une géomorphologie particulière qui explique la localisation du château médiéval : un éperon délimité, au Nord par la vallée du Loir, et au Sud par une charmante ravine profondément modifiée par les constructeurs médiévaux. Le Tuffeau du Turonien, entaillé, y présente des faciès intéressants. Les roches de la région devenues pierres dans les constructions, ainsi que le site résultant de la sculpture érosive du temps contribuent discrètement à l’esthétique de l’ensemble. De plus, les nombreuses caves et habitations troglodytiques, parfois anciennes carrières souterraines de tuffeau, installées dans les versants des vallées donnent au site un charme particulier.
Niveau à silex. Le tuffeau renferme de nombreux silex aux formes complexes. Ils correspondent à d’anciens terriers dont les cavités ont été silicifiées pendant la diagenèse précoce.
La roche est riche en bioclastes calcaires (br : squelette de colonie de Bryozoaires ; co : coquilles de Bivalves ; se : tubes de serpules, vers annélides tubicoles vivant sur le fond). La matrice calcaire est semblable à celle des tuffeaux de la vallée du Cher. La teneur globale de la roche en carbonate de calcium est voisine de 90 %. De nombreux grains de glauconie (brunâtres) et des petits grains de quartz sont visibles à la loupe.
Fossiles et glauconie attestent un dépôt marin. Ce calcaire détritique et chimique est un dépôt de plate-forme continentale d’une profondeur comprise entre 50 et 100 m. Les grains de quartz proviennent de l’érosion des roches (granite, gneiss, grès…) des terres armoricaines situées vers l’Ouest.