Le petit Villedy


Interêt du site

Interêt du site
Cette ancienne sablière expose la formation des Sables et argiles de Sologne ravinée par des alluvions anciennes attribuées à la plus haute terrasse de la Loire ou à une « pré-Loire » ; en cela, elle est exceptionnelle. De plus, le sol à tendance podzolique, installé sur cette roche-mère riche en silice et filtrante, supporte une lande sèche à bruyères (Callune commune et Bruyère cendrée) enrésinée en Pin laricio.

Interêt du site

Géodiversité


Sablière du Petit Villedy : affleurement principal. Les Sables et argiles de Sologne sont surmontés et érodés par les alluvions de la très haute terrasse (+ 50 à + 60 m au-dessus du lit actuel de la Loire). Les bandes grises, horizontales ou obliques, correspondent à des zones de déferrification associées au racines par suite de la circulation de l’eau.


Le ravinement des Sables et argiles de Sologne par les alluvions. La formation de Sologne est un mélange de sables et d’argiles. Elle a été érodée par l’eau d’un chenal d’un fleuve (Loire ou « pré-Loire »). Des matériaux charriés dans le chenal ont été déposés dans le ravinement créé. Ces alluvions sont constituées de galets, graviers, sables et argiles.


 Les alluvions de la très haute terrasse (partie supérieure de l’affleurement)

En Sologne, ces alluvions occupent, sous forme de lambeaux alignés Est-Ouest, les hauteurs entre les vallées du Beuvron et du Cosson, de Mont-près-Chambord à Souvigny-en-Sologne. En raison de leur position sommitale, elles sont aussi appelées « Cailloutis culminants ».
En certains points, cette formation renferme des minéraux d’origine volcanique (zircon et quartz de ponce) identiques à ceux des produits des éruptions du Mont-Dore datés Pliocène supérieur (- 3 à - 2 Ma.). Il est admis que les « Cailloutis culminants » et le fleuve qui les a déposés ont le même âge.
Pendant le Pléistocène, les incisions successives du fleuve et de ses affluents, incisions liées aux glaciations, ont déblayé et disposé en terrasse les matériaux de cette nappe d’alluvions. Il en fut de même pour les nappes postérieures.
La discontinuité des affleurements des « Cailloutis culminants », conséquence de l’érosion, rend difficile une reconstitution précise du tracé de ce fleuve préfigurant la Loire.


Alluvions de la très haute terrasse. La roche, environ 50 cm d’épaisseur ici, est un mélange de galets, graviers, sables et argiles. Les « cailloutis » sont des galets et des graviers émoussés de silex (noirs, gris, bruns, oranges…) et de quartz (aspect laiteux) ; ils sont situés dans une matrice sableuse quartzo-feldspathique contenant un peu d’argile.

Alluvions de la très haute terrasse : matrice sableuse et argileuse. Qz : quartz ; fh : feldspath ; si : silex. La taille des grains extrêmement variée ainsi que l’aspect luisant et les arêtes sub-anguleuses des quartz témoignent d’un transport fluviatile.

 Les Sables et argiles de Sologne (partie inférieure de l’affleurement)

A l’échelle de la Sologne, les proportions de sables et d’argiles sont extrêmement variables d’un niveau à l’autre. La formation, d’une épaisseur moyenne de 30 à 50 m, est un ensemble complexe de niveaux sableux, argileux et sablo-argileux interstratifiés, disposés en lentilles anastomosées de quelques dizaines de centimètres à quelques mètres de hauteur et de 10 à 100 m de longueur.

Les matériaux de la formation proviennent de l’érosion (désagrégation physique et décomposition chimique) des roches granitiques et métamorphiques du Massif central et ont été transportés par une « paléo-Loire », et peut-être un « paléo-Cher », jusqu’à la dépression solognote. L’étendue de la zone d’épandage (Forêt d’Orléans, Sologne centrale et Sologne occidentale…) conduit à imaginer un delta intérieur comparable à celui du Niger actuel, delta dans lequel les matériaux déversés ont été repris par les crues et transportés plus en aval dans des chenaux à géométrie changeante vers l’Ouest en direction de la mer ou vers le Nord en direction de la Manche.

Les Sables et argiles de Sologne ne sont pas datables par biostratigraphie car dépourvus de faune fossile. Superposés aux Marnes et sables de l’Orléanais et du Blésois, formation fluviatile datée Burdigalien à Langhien (- 20 à - 14 millions d’années), ils sont considérés comme Langhien (Miocène moyen) et post-Langhien (Miocène supérieur).

Sables et argiles de Sologne : la roche, ici des sables (grains de moins de 2 mm, constitués pour 75 % de quartz et 25 % de feldspaths) et des silts (grains entre 0,4 et 0,6 mm, constitués de quartz). Sables et silts sont enrobés dans une matrice argileuse. L’état d’oxydation du fer donne des teintes variées. Dans certains endroits de la carrière, un litage oblique, indicateur de courants, est observable.



Les alluvions de la très haute terrasse occupent les altitudes culminantes (plus de 130 m). Cette situation résulte de l’érosion et des incisions successives du réseau fluvial Tharonne-Beuvron liées aux glaciations pendant le Pléistocène. Les colluvions de fond de vallon apportées par les solifluxions pendant la dernière glaciation matérialisent les axes de drainage par les ruisseaux. Les étangs ont été installés par l’Homme le long des ces axes. Les promenades et randonnées sur le territoire de la commune permettent d’apprécier, à travers les modestes variations du relief, les résultats de l’érosion, et de parcourir avec émotion ce qui fut une partie de lit d’une Loire première.


Pour aller plus loin !

Interêt du site

Localisation


Interêt du site

A voir aussi


  • Les sources à Yvoy-le-Marron
  • La brique et la tuile
  • La tuilerie de la Bretèche