Interêt du site
Seul ancien point d’extraction de la pierre de Pontlevoy conservé aujourd’hui.
Il témoigne d’une activité artisanale disparue.
Carrière aérienne : anciens fronts d’exploitation.
Carrière aérienne : anciens fronts d’exploitation.
Les pentes crayeuses de la Grosse Pierre conservent la mémoire de l’extraction artisanale du tuffeau, roche ayant fourni les pierres nécessaires à de nombreuses constructions locales et régionales. Ces pierres ont reçu l’appellation pierre de Bourré.
Après l’arrêt de l’exploitation, certaines carrières souterraines furent transformées en
champignonnières ou en caves à vin, d’autres furent abandonnées.
Sol de la vigne des Ripages. Des silex, à cortex blanc, marquent la surface de la formation argilo-siliceuse située au sommet de la colline. Les argiles blanches à silex et spongiaires sont un résidu provenant de la décarbonatation du tuffeau jaune sous-jacent. Certains silex correspondent à des éponges silicifiées. Cette formation est le support privilégié de la vigne.
Le tuffeau blanc est un calcaire crayeux. Sa teneur en carbonate de calcium varie de 40 à 80 %. La partie carbonatée est complexe ; elle est constituée de microparticules calcaires et de cristaux de calcite. La partie non carbonatée (30 à 60 %) est composé d’argiles, de paillettes de mica blanc (silicate), de grains de quartz (silice), de grains de glauconie(argiles), et d’éléments microscopiques : opale-CT sous forme de petites sphères (pour l’organisation et l’origine des composants microscopiques)
L’abondance des vides, remplis d’eau dans la roche en place, explique la friabilité et la fragilité du matériau, mais aussi la facilité de sa taille.
Le sédiment s’est déposé en milieu marin sur la plate-forme continentale de la « Mer de la Craie » vers une profondeur de 50 à 100 m.
Les composants du tuffeau ont une origine soit chimique, soit détritique. Quartz et mica proviennent de l’érosion de roches silicatées des terres du Massif armoricain ou du Massif central proches, ou de roches déposées antérieurement dans la région comme les Sables et grès de Vierzon (Cénomanien).
L’érosion a incisé le plateau de la Gâtine tourangelle, Gâtine de Montrésor ici, et mis en relief la colline des Ripages. Dans quelques dizaines de milliers… ou quelques millions d’années, celle-ci, formée de strates sédimentaires horizontales, pourrait devenir une butte-témoin quand les vallées auront été approfondies et la région des Hauts-Bonneaux incisée.
Ail des ours
Les pentes sont occupées par une forêt de ravin, milieu assez rare en Loir-et-Cher, avec diverses espèces d’arbres : Tilleul à petites feuilles, Orme champêtre, Noisetier commun. Le Chêne est aussi présent… L’atmosphère fraîche et humide de ce milieu abrité et ombragé favorise la présence d’une dizaine d’espèces de fougères. Le Polypode commun (Polypodium vulgare) est abondant… ; certaines espèces sont remarquables et protégées : Polystic à soie (Polystichum setiferum), Polystic à aiguillons (Dryopteris aculeatum), Scolopendre (Phyllitis scolopendrium), Fougère mâle (Dryopteris filix-mas)… La végétation herbacée compte aussi des plantes appréciant les sols calcaires et frais, l’Ail des ours (Allium ursinum) par exemple, plante à bulbe à floraison printannière, forment des tapis localement étendus.
De plus, avec ses multiples caves et cavités naturelles, ce secteur est un habitat privilégié pour diverses espèces de Chauves-souris.