La Butte de Marcilly / La faille de Huisseau-en-Beauce
Interêt du site
Dans cette région de plaine, de modestes variations de relief sont liées à deux structures géologiques particulières :
une faille et une butte-témoin.
Géodiversité
La faille de Huisseau-en-Beauce
Situation de la faille depuis Villiersfaux : Les tiretés blancs indiquent l'emplacement de la faille; la flèche représente la vallée de la Brisse. Le compartiment surélevé est au premier plan, avant la faille ; le compartiment abaissé après la faille. L'escarpement est très atténué et la différence de relief très modeste. Le cours de la Brisse est parallèle à la faille.
Coupe géologique: Deux compartiments ont été décalés verticalement. Le rejet, valeur du déplacement relatif, est d’environ 30 m. L’escarpement a été très atténué par l’érosion. L’ « éocène détritique » est la strate la plus récente décalée ; la faille lui est donc postérieure. La Brisse est alimentée par la nappe des calcaires lacustres (éocène supérieur à Aquitanien).
La butte de Marcilly
La butte vue du Sud et sa coupe géologique: Haute d’une dizaine de mètres, la butte est constituée par du calcaire de Beauce (Aquitanien) et surmonte des marnes (d’âge estimé éocène supérieur à Oligocène).
Coupe géologique: La butte est le témoin de la continuité de la couche de Calcaire de Beauce jusqu’à la faille. Elle résulte de l’érosion du Calcaire de Beauce après son dépôt à l’Aquitanien. D’autres buttes témoins sont dû exister ; elles ont aujourd’hui disparu, gommées par l’érosion. L’érosion est un phénomène permanent et lent. De nouvelles buttes devraient apparaître vers les Longs Réages, la Grande Vallée Terreau. Affaire à suivre… d’ici quelques millions d’années !
Biodiversité
La Butte de Marcilly est partiellement classée en ZNIEFF (identifiant national : 240008684) dont les limites sont sensiblement les mêmes que celles de l’ENS. Entouré de cultures, le site est composé de pelouses calcicoles, ponctuées de taches de lande à Genévrier. Les pelouses sont en partie plantées en Pin sylvestre et le développement d’arbustes ou d’arbrisseaux les ferment progressivement. L’association Perche Nature a remis en état en 2002-2003 une partie de cette pelouse calcicole envahie par les arbustes. Depuis, quelques orchidées sont visibles ainsi que d’autres plantes des pelouses sèches. La pelouse de Marcilly est une des très rares stations d’Anémone pulsatile (Pulsatilla vulgaris) de ce secteur. Le site a été en partie amputé lors de travaux connexes au passage du TGV qui avait évité la station.