La Fougère-Ouest

Interêt du site

Cette sablière occasionnelle est un des rares points où la formation des Sables et argiles de Sologne est visible. Le sol est occupé par une chênaie acidiphile à Fougère-aigle.

Sables et argiles de Sologne, front principal.

Dans la partie supérieure, la roche est altérée (pédogenèse). Une stratification oblique est bien visible ainsi que des lits argileux. Dans le secteur nord-ouest de la carrière, des silex indiquent la proximité des restes alluvionnaires d’une haute terrasse de la Loire (+ 25 à + 35 m). L’épaisseur des alluvions est de quelques décimètres.

Stratification oblique.

Elle indique l’existence de courants, courants fluviatiles d’après le contexte. Les sables fins ou grossiers sont constitués pour 70 à 80 % de quartz et pour 20 à 30 % de feldspaths ; l’abondance des quartz leur donne un aspect de « gros sel ». Les silts (grains entre 0,4 et 0,6 mm) sont constitués de quartz. La roche est ici essentiellement quartzo-felspathique. C’est une roche sédimentaire détritique. Elle renferme en très petite quantité des minéraux « lourds » (tourmaline, andalousite, sillimanite, staurotide, grenat…) qui indiquent que l’essentiel des matériaux déposés proviennent de l’érosion des roches granitiques et métamorphiques du Massif central.

Grains du sable.

Ils sont essentiellement composés de quartz ; trois grains de fedlspath (aspect laiteux) sont observables. L’aspect luisant et les arêtes émoussées de certains quartz témoignent d’un transport fluviatile.

A l’échelle de la Sologne, les proportions de sables et d’argiles sont extrêmement variables d’un niveau à l’autre, et les divers niveaux sont disposés en lentilles anastomosées. La formation a une épaisseur moyenne de 20 à 50 m. Litages obliques, dispositions lenticulaires, forme des quartz… indiquent ici une sédimentation fluviatile.

Situation de la formation Sables et Argiles de Sologne dans la partie nord-ouest de la Sologne.Depuis la fin du Pliocène et pendant le Pléistocène, l’épaisseur de la formation a été progressivement réduite, par l’érosion accompagnant les incisions successives de la Loire et des petites rivières, Cosson notamment. Ces incisions, liées aux cycles glaciaires, ont également laissé en terrasses les matériaux des nappes d’alluvions successives.