Interêt du site
Seul ancien point d’extraction de la pierre de Pontlevoy conservé aujourd’hui.
Il témoigne d’une activité artisanale disparue.
Les blocs de calcaire de Beauce obtenus, taillés puis façonnés, sont devenus pierre de Pontlevoy. Sous le sol brun, dans la partie supérieure du front, le calcaire est pulvérulent ou fragmenté en petits blocs (« mani » pour les carriers) ; cette altération est due à la gélifraction liée aux conditions périglaciaires de la région lors de la dernière glaciation. Les bancs durs exploitables n’étaient donc pas immédiatement accessibles. L’extraction a débuté au Moyen-Age et s’est arrêtée définitivement vers le milieu du XXeS. Une quinzaine de carrières ont été exploitées sur la commune qui a compté jusqu’à 120 familles de carriers. La pierre de Pontlevoy était aussi extraite dans plusieurs carrières à Thenay, commune voisine.
Pierre dure, non gélive, très résistante à l’eau, la pierre de Pontlevoy constitue les fondations et les parties basses des constructions : maisons, châteaux, édifices religieux et civils. Sa grande résistance mécanique permet de tailler des blocs d’une seule pièce : linteaux, marches, monuments, pierres tombales…
Une visite dans le bourg est révélatrice ; la pierre de Pontlevoy est évidemment omniprésente : escalier extérieur, escalier de descente de cave, chasse-moyeu… La plupart des maisons anciennes construites du XVe au XIXeS : l’abbaye, la mairie, l’église... ont leur élévation ou simplement leur soubassement édifié en pierre dure extraite sur place.
La pierre de Bourré a été également employée dans les parties hautes de certaines maisons ; les sites d’extraction de la vallée du Cher ne sont situés qu’à quelques kilomètres.
Sculpture en pierre de Pontlevoy, rue des Singes.